STL - La 56ème édition à un morbihannais !

Allez, un petit CR de course... Je vais essayer de faire çà bien même si j'en ai plus l'habitude...Le dernier ? Serre Chevalier en Juillet.

Avant la course : Ma décision de prendre part à la STL, se fait dans la semaine qui suit les Templiers. Je suis très déçu de mon abandon à l'ultra. Seul les deux personnes qui m'ont récupéré à Comeiras ont une idée de cette déception. Mais le suivi de la course le dimanche me donne des frissons. Je réalise en suivant la tête de course que l'on a de la chance de vivre de tels moments et d'être devant sur de tels événements. Je découvre pour la première fois l'engouement que l'on peut susciter auprès des spectateurs. çà me rebooste. Je m'inscris en mesurant bien les conséquences : Repartir sur un cycle d'entrainement hyper exigeant, en plein hiver sous la pluie et le vent quasi quotidien de la BZH. Chaque jour, la liste des favoris augmente pour la course mais çà me motive encore plus. Deux semaines avant la course, j'enchaine une séance de train de 20 bornes (34'15 au 10kil, R: 2' puis 5kil en 16'55 r: 2' puis 3kil en 9'50 R:2' et un 2000 en 6'25 pour finir). Le lendemain je pars avec un petit groupe faire l'édition zéro de Belle-Ile-en-trail (je vous raconterai çà plus tard...). 5h40 de course dans le vent le samedi et 1h40 rapide le dimanche. Tout passe comme une lettre à la poste. 45h d'entrainements en 4 semaines, je suis en forme. Place à la récup et tout faire pour échapper à la grippe A... David me lâche le mercredi. Il s'est fait mal à une côte.Dommage, il avait lui aussi les crocs ! Je pars seul en train. J'arrive le vendredi après-midi sur St Etienne et passe quasi 24h dans ma chambre d'hôtel à dormir, lire et regarder le ski sur Eurosport. Autant dire qu'à 22h, le samedi quand Sam et toute la fine équipe d'assistance (Patrick, Jérémy, Damien et Marion) débarquent à l'hôtel, je suis reposé comme un bébé et j'ai une grosse envie de me défouler.

La course : Petit échauffement sur la ligne de départ entre deux serrages de pinces... Je suis content de revoir du monde. Surprise ! Philippe Rémond est au départ. çà ne m'inquiète pas. Je me dis qu'il est venu faire de la représentation pour son équipementier... Départ très actif. J'ai dû plus serrer des mains que m'échauffer car je trouve le rythme rapide. Je reste un peu en retrait histoire de trouver mon équilibre aérobie. Première bosse, je commence à remonter, premiers chemins..., je dépasse. J'arrive à recoller le groupe de tête au premier ravito de St Christo. Il y a dans ce groupe Rémond, Manu Gault, Vincent Delebarre, Oswald Caucheron et Denis Morel. Je reste dans ce groupe avec un seul objectif : ne pas pointer mon nez à la fenêtre avant Soucieu... attendre et attendre. A ST Catherine, on passe avec 6mn d'avance sur l'an passé. C'est ce qui me semblait ! çà court vite. C'est à cet endroit que les premières fatigues arrivent. L'an passé, j'avais explosé à ce moment. Je repasse par les mêmes endroits et revoit tous les endroits où je marchais ou courais péniblement. C'était le cas dans la descente du Bois d'Arfeuil. Cette année, juste en déroulant je lâche tout le groupe...mais c'est trop tôt. Je m'arrête faire un pipi puis repart avec le groupe. Après le ravito de St Genoux (km 34), les choses sérieuses démarrent.
Philippe Rémond qui n'a pas quitté la tête de course depuis le début mène grand train dans la bosse qui suit. Je reste dans sa foulée. En haut nous ne sommes plus que tous les deux. Nous engageons alors une longue descente vers Soucieu. çà va vraiment vite et sur le bitume çà tape ! J'ai toujours une grande aisance mais les quadris commencent à souffrir. Je me dit qu'il ne faut pas s'enflammer, que le chemin est encore long... J'avais abandonné à Soucieu l'an passé. Cette année, je passe en tête. Y'a du progrès. Mais j'avais décidé de commencer ma course à Soucieu mais force est de constater que je l'ai commencer 40' plus tôt. Philippe Rémond semble aussi très à l'aise. Il reste 24kil, 3 difficultés et bcp de routes... Nous repartons ensemble. Nous avons 9' d'avance sur le temps de l'an passé.  La descente se poursuit. Nous arrivons au lieu-dit Le Garron, on franchit une passerelle et on attaque une bosse. Je décide de passer à l'attaque avec pour objectif de mener l'allure dans ce sous bois. Dès les premiers mètres, je sens que Philippe craque. Je poursuis l'effort, relance sur le faux-plat route. En haut de la bosse, je n'ai plus aucune frontale derrière.
Il reste moins de 20 kilomètres. Dès lors ma course va consister à attendre le prochain panneau annonçant les kilomètres (1 tous les 5), voir le panneau Lyon, relancer dans les descentes (des kilomètres faciles), ne pas marcher dans les bosses, ne déclencher aucune crampe, se ravitailler (boire, boire, boire) et me concentrer sur le fléchage. Avec tout celà, je me maintiens en pression jusqu'à l'arrivée à Gerland. Je n'ai aucun écart. Je franchis la ligne en 4h52'53. Le temps est bon car il y a 1700m de plus que l'an passé et la côte de Fourvière. Derrière arrive Manu Gault puis Michel Verhaege qui fait encore une excellente course. Je ne pourrai malheuresement pas partager ce podium avec eux. Mon train est à 9h30, la remise à 10h30... Dommage !

Après course : je ne réalise pas encore bien ce que j'ai fait. D'ailleurs, on n'apprécie que ces choses que lorsque l'on est en galère de résultats. Mais évidemment, je suis heureux. Heureux d'avoir enfin fait une course parfaite, heureux d'avoir mis fin à mes soucis gastriques et valider le protocole énergétique mis en place avec les produits GO2 (Zéro gel - que de la boisson carbomax). Heureux de finir sur une bonne note cette saison pour moi et le team. On a chassé la loose ! Et à partir d'un débriefing rapide, je retiens deux  enseignements: 1- Aujourd'hui, chaque trail doit se préparer de façon hyper spécifique si l'on veut faire la différence. 2-Il faut développer ses points forts et aller sur ce que l'on sait faire. Je sais courir vite mais pas au-delà de 8h.
En 2010 je reviendrai sur des distances que je maitrise mieux !

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Merci à toute la dream team " passage de bidon" pour cette nuit. Merci à Patrick, pour les Lab 10 : de vrais chaussons. Merci au 2 de Comeiras ;-). 

Crédits photos :
generation-trail.com

Comments

[chris]

slt merci à tous pour les félochs.
Sam : moi aussi j'ai finis par avoir des scrupules à dire partout en avril-mai-juin-juil que j'étais content de retrouver un certain niveau après ma chute...au glazig.

Faut pas penser que je vous en veux ;-). La preuve, je repars pour frotter du rocher en février.
Bonne fêtes à tous

[sam22]

Salut Christophe,
On va dire que l'année 2009 avait très mal commencé, et je souhaitais te voir gagner quelques chose de grand pour que je puisse enfin dire qu'on ne t'avait pas porter la guigne (avec la chute sur le Glazig).
Voilà qui est fait avec peut être une des plus belles courses de la saison??
Je te félicite encore, te souhaite des bonnes fêtes de fin d'année en famille, et de te revoir en forme sur le Glazig en février prochain
a+

[serge]

Super content pour toi ,
belle victoire pour cloturer ta saison , encore bravo et bonne récup .
Serge de plougastel

[BADGONE]

Je t'ai parlé , l'an passé , juste après ton abandon (je connais bien jmk)....Maud venait également de stopper....Comme quoi , revenir l'année suivante peut être source de motivation. Bravo , superbe course , victoire méritée et incontestable. Je regrette , par contre , ton abscence du podium. J'ai bien compris le train , mais c'est VRAIMENT dommage.

[runraid]

Ton attaque au km 20 a du lui porter un sacré coup !

Il a terminé ? je ne l'ai pas vu dans les classements !!