Le Mont Blanc... comme si vous y étiez...
CR : Marathon du Mont Blanc - JUIN 2008
by Tomtom
Et oui 2 fois 3e en 2 ans. C'est bien mais ça laisse quand
même un goût de "reviens y"...
Retour sur le week end à Chamonix.
Le samedi place aux filles en ouverture. En effet, Tomtom et Sam se transforme en coach et sparring partner pour aider nos moitiés sur leur course respective (Anne Sophie sur le cross et Marion sur le 10 kilomètres).
Le Dimanche matin, au lever je me renseigne sur les
résultats rugbalistiques des Auvergnats et comme d'habitude Toulouse l'a
emporté (l'ASM a ENCORE perdu...). On prend les mêmes et on recommence.
Bref, p'tit dej rapido avec Sam et Chris et nous voilà partis
en footing d'échauffement vers le centre de Chamonix et la ligne de départ.
A 7h00, les fauves sont lachés, je prends un départ rapide afin de me porter aux avant poste et ainsi pouvoir contrer la tête de course et choisir qui laisser ou ne pas laisser partir.
Rapidement, un coureur me dépasse, pompes de route, un gel dans le dos, pas de ravito, "oh toi mon garsier, tu sais pas où tu t'embarques", c'était sans compter sur son assistance perso mais faute de le savoir, je le laisse filer, dommage c'était le futur vainqueur Jean Yves REY.
Avec lui, s'embarque un autre coureur du coin Arnaud Fourdin.
Dérrière, un groupe s'organise avec Christophe, Pascal Giguet et son coéquipier (habitué des départs canon ;-)), Guillaume Lenormand, Karim Talalouanou et Arnaud Perrignon. L'écart sur les fuyards varie entre 3 et 4' jusqu'au col des Posettes.
Et là c'est l'explosion, en 5', y'en a partout. La pente est
raide, l’alternance marche et course est obligatoire. De mon côté les
sensations sont loin d’être exceptionnelles, je sens que je ne reverrai pas la
tête de course. A la sortie de la forêt, on reprend la piste habituelle qui
monte jusqu’au col des Posettes. Je commence à me refaire la cerise et lache
mes compères. Seuls Christophe et Karim limitent la casse. Au sommet je revois
Arnaud Fourdin qui est en perdition totale, arrivé à sa hauteur il me lance la
phrase qui tue : « tu sais si ça monte encore beaucoup ? »
là je me dis que lui il va passer une bien bonne dernière heure. Je me retourne
en haut de l’aiguille des Posettes (2100m), personne à l’horizon (derrière ni
devant d’ailleurs), j’amorce la descente, mais je me rends vite compte que je
suis bien loin du super bouquetin des alpes, ça n’avance pas, je freine à
chaque virage, et ce qui devait arriver arriva, Guillaume très fort en descente
revient sur moi, je fais mine que ça va et que je gère sans problème, il ne me
passe pas et se contente de rester derrière moi. Les poursuivants ne doivent
certainement pas être beaucoup plus frais puisque personne d’autres ne reviendra sur nous.
La fin de la descente
est longue, très longue. Au dernier ravito, l’écart sur la tête tombe : 4’ sur l'homme de tête.
Finalement c’est pas si la cata. Je suis regonflé pour la montée finale.
J’entame la montée en tête, j’ai bon espoir, les cannes ne sont pas super mais
j’arrive à assurer un bon petit train. Sur une relance, je lache d’une
cinquantaine de mètres Guillaume, mais n’arrive pas à relancer. Il me rejoins,
me passe "et là c’est le drâme" (dixit Sport6), plus de
mazout, je suis sec, crêpi de crampes, mais je garde la face et fais mine de
rien. A l’arrivée au ravito de la Flégère je m’arrête vite fait prendre un
verre de coca, je repars mais impossible de plier les genoux, verouillés par
les muscles, Guillaume me repasse et je sais que je ne le reverrai qu’à Planpraz.
Je reste seul et tente de repartir comme je peux, au début ça ne ressemble à
rien puis petit à petit j’arrive à retrottiner. Ce sera laborieux pour
rejoindre l’arrivée. Je passe la ligne pas vraiment satisfait de ma course mais
pas vraiment déçu, je me suis battu jusqu’au bout. Peut être, un manque de fraîcheur
au départ, un manque de courses (0 course au compteur depuis Signes…).
J’attends l’arrivée de mes poursuivants, à ma surprise c’est Arnaud Perrignon
et Karim qui le suit. Super course de sa part, il a attendu son heure et
cueille pas mal de monde sur la fin.
Grosse perf de la journée, je suis le premiers dans les œufs… en effet je ne me
suis pas vraiment éternisé en haut puisque pas de spectateurs cette année en
raison des travaux.
Chris arrive 17e , "La montagne ça vous gagne" mais bravo à lui de s'être accroché , Sam termine à l'économie en prévision de l'UTMB, il restera d'ailleurs toute la semaine sur place pour manger un peu de déniv et à mon envie refaire pas mal de fois Tré Le Champ / Planpraz...
Je repars de Chamonix avec des images plein la tête et des pistes de réfléxion et travail pour la suite.
Maintenant place à un peu de récup avant les MXR fin juillet.